SEPTEMBRE, MOIS DE L'ALPHABETISATION ET DE L'EDUCATION DE BASE

dimanche 1 septembre 2019
Le monde comptait 750 millions d'analphabètes en 2016 (871 en 1994) d'après les statistiques les plus récentes de l'Unesco.(Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) 

Aujourd'hui, on peut ainsi affirmer que 86% des adultes (i.e. âgés de plus de 15 ans) savent lire et écrire dans le monde.
SORTIR DE LA PAUVRETE PAR L'ALPHABETISATION
Des millions d'adultes dans le monde ne savent ni lire, ni écrire et rencontrent donc de grandes difficultés pour trouver un travail leur permettant de nourrir leurs familles.
Sortir de la pauvreté par l’alphabétisation (Rotary International) : cliquez ICI
Même aux États-Unis, un pays pourtant riche, 36 millions d'adultes ont un niveau de lecture inférieur à celui d'un élève de CE2 selon ProLiteracy. À Détroit, dans le Michigan, une étude réalisée en 2003 par l'Institut national pour l'alphabétisation montrait que la moitié des habitants de plus de 16 ans étaient analphabètes du point de vue fonctionnel, c'est-à-dire qu'ils n'étaient pas capables de lire, d'écrire ou de se servir d'un ordinateur.
L'analphabétisme affecte tous les aspects de la vie courante. Les personnes avec un faible niveau d'alphabétisation sont souvent plus frappées par la pauvreté, les maladies et l'isolement dans un monde dépendant de plus en plus de l'informatique. Le manque de main d'œuvre qualifiée a également ralenti le développement économique de la ville, note Mme Barnes-Holiday. Mais sa principale inquiétude est l'impact sur les futures générations. « Beaucoup d'enfants sont élevés dans des foyers où les parents sont peu qualifiés voire analphabètes et nous savons que seule une partie de l'apprentissage se passe à l'école, » affirme-t-elle. « Nous pensons souvent que si nous dépensons suffisamment d'argent dans l'éducation de cette génération, nous obtiendrons de meilleurs résultats. Mais, au-delà de l'enseignement traditionnel, nous devons également nous concentrer sur l'éducation des familles dans leur globalité. »

Mark Wilson, membre du Rotary club de Grosse Pointe qui s'est aussi impliqué dans les efforts d'alphabétisation de la ville, est d'accord sur ce point : l'alphabétisation des adultes ne reçoit pas l'attention nécessaire. « Un adulte analphabète émeut malheureusement moins qu'un enfant dans la même situation », ajoute-t-il. « C'est un cercle vicieux. »

Son club et d'autres membres du Rotary de la région de Détroit se sont associés avec ProLiteracy pour collecter des fonds au profit du recrutement et de la formation de mentors. Ils ont aussi distribué 261 000 livres et 587 ordinateurs à différentes agences. Une subvention de la Fondation Rotary a ensuite permis de faire venir une équipe d'experts australiens à Détroit afin qu'ils puissent améliorer la formation des tuteurs. Elle a aussi permis de lancer une émission hebdomadaire sur une chaîne de télévision locale afin de sensibiliser la population et les entreprises privées, et d'obtenir leur soutien. Grâce aux efforts des tuteurs bénévoles, plus de 500 adultes ont amélioré leur niveau de lecture. Et pour Margaret Williamson, directrice exécutive de ProLiteracy et membre du Rotary club de Détroit, les résultats dépassent les attentes initiales. « Nous ne nous contentons pas de regarder les niveaux de lecture, » affirme-t-elle. « Nous nous attachons aux besoins de ces personnes pour qu'elles acquièrent les compétences nécessaire à leur employabilité. Grâce au réseau du Rotary, [ces adultes] rencontrent des personnes qui sont prêtes à leur tendre la main. »

Les membres du Rotary sont devenus d'ardents défenseurs de la cause de l'alphabétisation des adultes et ils influencent les décideurs à tous les niveaux. C'est ainsi qu'une banque a donné un centre pour la formation professionnelle ou que ProLiteracy a reçu davantage de fonds pour financer ses formations et étendre son réseau de partenaires. Un véritable effet boule de neige qui produit ses effets dans l'ensemble de la collectivité.
Arnold R. Grahl